Hélène Darroze, l’émotion en partage !

Depuis cet été, la chef triplement étoilée du Connaught à Londres régale les hôtes à Villa La Coste, palace en vignes.

Par Anne-Marie Cattelain-Le Dû

L’année 2021 a été celle d’Hélène Darroze, trois étoiles Michelin au Connaught à Londres, deux étoiles au Marsan à Paris, toujours jurée star de Top Chef, et désormais, en « prime », la table de la Villa La Coste. Sans se hausser de la toque, sans se départir de son sourire timide, de son accent du Sud-Ouest, Hélène Darroze rejoint le club très fermé des cheffes triplement étoilées, qui en compte sept dans le monde. Elle continue d’écrire l’histoire familiale qui, de son arrière-arrière grand-mère Mariette, cuisinière de l’aviateur Louis Blériot à son père, ayant repris le restaurant ouvert par ses aïeux à Villeneuve-de-Marsan en 1895, perpétue l’art de bien recevoir. Dans cette Provence vigneronne, qui laisse deviner les monts du Luberon et, les jours sans nuages, les Alpes, la cheffe invente une cuisine légère, aux couleurs du Midi.

En communion avec la nature, le restaurant vitré de La Villa La Coste compte bien, grâce à Hélène Darroze, décrocher des étoiles. © Richard Haughton

Pour mettre en valeur ses plats, l’hiver dans la grande salle vitrée où trône une œuvre magistrale de Louise Bourgeois, The Couple, l’été sur la terrasse, elle porte une attention réelle à l’art de la table. « Après une valse-hésitation, j’ai conservé des nappes blanches de la maison portugaise Texteis IRIS. Puis, en harmonie avec les camaïeux de verts, de bleus, d’ocres de la nature, j’ai choisi la verrerie réalisée à la main par Massimo Lunardon. J’aime tellement ses créations que j’en achète aussi pour chez moi. Marion Graux, céramiste parisienne, m’a dessiné des assiettes aux couleurs poudrées. Fanatique de couteaux, j’ai dégotté ici un artisan, Loïc Héritier qui forge des lames fantastiques et taille les manches dans un bois d’olivier. Il suffit de flâner de village en village pour enrichir sa liste de fournisseurs talentueux. »

Chemin de table

Dans son atelier-boutique, rue de Dunkerque, dans le 9e arrondissement de Paris, la potière Marion Graux invente coloris et formes, en fonction de l’air du temps et des envies de ses clients. Puis, comme si elle jouait à la marelle, elle présente ses assiettes décorées de fleurs et de feuilles naturelles.
De 12 à 35 cm de diamètre, prix entre 25 € et 60 €.
mariongraux.com
La cheffe a découvert à Grambois, dans le Vaucluse l’atelier du forgeron et coutelier d’art Loïc Héritier. Elle lui a commandé des « Pique-Bouffigue » avec lame en acier inox au beau tranchant et manche en olivier de 110 mm avec une prise en main ergonomique, 85 € pièce. Existe aussi en acier Damas carbone, 320 € pièce. heritierloic.com
Pour faire mijoter légumes, viandes, et sauces, rien ne vaut une cocotte Staub. Hélène les utilise chez elle et dans ses cuisines, des rondes et des ovales, couleur truffe blanche, gris graphite, blanche et la toute dernière ci-dessus, sauge. Dès 89, 95 €, version ronde, et 129 € version ovale.
zwilling.com
Un léger air de fête, avec ces verres soufflés réalisés à Venise dans l’atelier du designer Massimo Lunardon. Chaque pièce, artisanale, est unique dans sa forme et dans ses couleurs. Charme du fait main, disponible sur The Conran Shop. Modèle « Borracho » 55 € l’unité. Des carafes à eau « Goto », 149 €, se marient avec ces gobelets.
conranshop.fr

Article paru dans le numéro 161 de Résidences Décoration.

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