« La mouche, symbole de vie et de mort, est ma signature » Michaël Cailloux

Puisant dans la nature son inspiration, avec un tropisme pour les paysages et le raffinement japonais, l’artiste et artisan exprime son talent avec le même plaisir et la même aisance sur du papier, du métal, de la porcelaine ou du cristal… 

Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Photo Rodolphe Baras

Son métier
Après une formation en arts appliqués à l’école Duperré et plus de dix ans à la tête de l’atelier LZC spécialisé en design, Michaël Cailloux s’initie en 2009 aux techniques de la gravure et du bijou. Depuis, ce dessinateur, graveur et sculpteur réalise des œuvres uniques exposées dans les galeries et musées. En parallèle, il collabore avec des maisons de luxe comme Dior, Bernardaud ou Baccarat pour lesquelles il signe des collections sur mesure.

Sa signature
Tant dans la précision de son dessin ou de sa gravure, que dans l’association de couleurs souvent inattendues et joyeuses, son identité est forte. La nature est sa principale source d’inspiration, avec des compositions quasi surréalistes. La mouche, symbole de vie et de mort, signature de ses œuvres, les authentifie.

Maïa : c’est le nom de ce dessin sur papier d’un insecte fantasmé, inspiré, peut-être, par une mouche à damier signature de l’artiste.

Ses outils
Il commence toujours ses œuvres sur des feuilles de papier d’art, en utilisant des feutres fins de 0,03 mm à 1 mm. Pour ses gravures à l’eau-forte, il dessine à la pointe sèche sur des plaques de cuivre. En sculpture, il privilégie une scie à archet et des bouterolles. Mais son principal outil reste sa main !

Appliqué, à sa table de travail, à la main, avec un de ses feutres fins, Michaël donne vie avec minutie à
une de ses œuvres.  © Andrea Bresciani Levideau

Ses matériaux
Tous les supports l’interpellent, mais il avoue, après avoir maîtrisé sa cuisson, un faible pour la porcelaine, qui lui permet de créer des pièces d’art de la table, notamment pour la maison Bernardaud. Cette année, il signe sur cristal la collection Zodiaque de Baccarat, fasciné par la complexité de la gravure, de l’émaillage et de la dorure sur ce matériau fragile.

Vanité fleurie, « Je t’aime », bleu carbone, gravure à l’eau-forte imprimée couleur, gaufrage sur papier Arches.

Sa plus belle rencontre professionnelle
En 2016, lors d’une exposition personnelle à Paris, il rencontre l’éditeur Thierry Magnier, qui lui propose de réaliser des illustrations pour un livre. L’artiste crée alors 12 planches foisonnantes, réunies dans l’album Merveilleuse Nature. Joli succès ! Depuis, il collabore aussi avec d’autres maisons d’édition. L’occasion, parfois, de replonger en enfance, comme avec la mise en images de La Véritable Histoire de Bambi publiée pour les 100 ans du faon le plus célèbre du monde.

Mois d’août, une des gravures du livre Merveilleuse Nature pour les Éditions Thierry Magnier.

Les 4 dates marquantes de Michaël Cailloux

2009 : l’apprentissage des techniques de la gravure à l’eau-forte et du bijou dans l’intention de proposer un travail personnel.

2016 : sa collection hommage à Christian Dior pour Dior Maison avec entre autres un jeu de cartes et de la papeterie d’art.

2019 : l’invitation de Shiseido à Tokyo pour dessiner la collection de cosmétiques en édition limitée « Le jardin des splendeurs ».

2021 : sa première rétrospective en Suisse à la galerie du Crochetan organisée par l’historienne de l’art Julia Hountou.

Article paru dans le numéro 174 de Résidences Décoration.

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