Avec sa première collection de parfums, composée de quatre eaux de parfum, la marque de luxe signe une exploration olfactive et imagée de son histoire, marquée par un objet culte du design, le stylo Meisterstück, mais aussi par l’encre, le travail du cuir et l’univers de la montagne.
Texte Léa Parmentier
Il a traversé le siècle dernier sans prendre une ride, immortalisé entre les mains de John Kennedy, Yoko Ono ou Nelson Mandela. Instrument d’écriture haut de gamme conçu pour tutoyer les sommets de la calligraphie avec sa plume sculptée à la main à partir de précieuses bandes d’or, le stylo Meisterstück est indéniablement une icône, instantanément reconnaissable à son capuchon et à son corps en résine noire en forme de cigare, frappée de l’emblème de la maison Montblanc, marquée par trois anneaux. Dernier signe distinctif : le nombre « 4810 » gravé sur la plume, qui fait référence à la hauteur en mètres du mont Blanc, éternelle source d’inspiration et invitation à repousser sans cesse les limites de la créativité et de l’innovation. « Meisterstück » ne signifie-t-il pas, en allemand, « chef-d’œuvre » ?
Quand l’art et le design rencontrent la parfumerie
Alors que cet instrument d’écriture iconique fête cette année son centenaire, Montblanc étoffe sa gamme olfactive d’une collection luxueuse inspirée de l’histoire et du savoir-faire de la maison. Pour habiller chacune des quatre fragrances imaginées par quatre nez de renom (Jordi Fernandez, Fabrice Pellegrin, Juliette Karagueuzoglou et Nathalie Lorson) comme autant d’hommages à la sensorialité de l’écriture, un même flacon, évoquant l’encrier en verre Montblanc, surmonté d’un capot en laque noire, orné d’une plaque argent métal, gravée du nom du parfum – Black Meisterstück, Patchouli Ink, Extreme Leather ou, enfin, Vetiver Glacier. Quant à l’étui, il convoque l’esprit d’un papier à lettres texturé à la façon d’un cuir Saffiano™ au grain raffiné. Plongée au cœur des multiples savoir-faire de la marque, cette collection luxueuse signe également un retour aux sources, mis en image par Marie de La Ville Baugé. À l’occasion d’une édition Watches and Wonder, l’artiste a ainsi réalisé pour Montblanc une fresque murale géante de 7 mètres, qui sert aujourd’hui de décor à cette collection de parfums. « C’est une œuvre que j’ai réalisée à la main au prix de nombreuses heures de travail , le rapport au temps long correspond à l’idée du luxe, du savoir-faire, du fait main et de l’accessoire personnalisé dont est empreinte la marque Montblanc », raconte-t-elle. Illustrant la notion de voyage et le goût de l’aventure, sa création magistrale est un trait d’union chargé de sens entre les quatre flacons.
Article paru dans le numéro 176 de Résidences Décoration.