Accros du design et de la décoration d’intérieur, ces people ont sauté le pas en se lançant dans la création. Collabs, capsules ponctuelles ou lignes éponymes, leurs univers et collections sont aussi singuliers que leurs talents.
Par Christelle Laffin
Reese Witherspoon : la plus « roots »
Son CV. Mini pin-up blonde au sourire mégawatt, Reese Witherspoon a reçu son premier prix d’interprétation au festival de Cognac en 1996 pour le thriller Freeway. Son rôle de fausse écervelée dans l’hilarant Blonde mais pas trop et son Oscar pour Walk the line, biopic du chanteur country Johnny Cash, lui ont conféré son statut de star. Militante, elle produit des séries dites « de femmes » comme Big Little Lies (sur OCS) ou The Morning Show (sur Apple TV+).
Le déclic déco. Originaire de Nashville, Tennessee, elle a lancé le e-site de mode Draper James en 2015, en hommage à l’élégance sudiste de ses grands-parents. Rapidement, des accessoires d’art de vivre, de décoration et de papeterie sont venus compléter son vestiaire féminin, preppy (BCBG) et fleuri.
Le style. Joyeux, champêtre et élégant. Des couleurs franches mais sobres – bleu marine, blanc, touches de jaune, chambray – soulignent des imprimés signature : fleurs de magnolias et vichy. Son plus ? L’authenticité : l’accent est mis sur une fabrication artisanale et « Made in the South ».
Lenny Kravitz : le plus « arty »
Son CV. Auteur, compositeur, interprète, Lenny Kravitz a fait son entrée dans la cour des grands en 1989 avec l’album Let Love Rule. La rockstar internationale est un artiste multicarte. Acteur remarqué dans Hunger Games, photographe et directeur artistique, il signait en 2018 une campagne pour la collection Assemblage de Dom Pérignon.
Le déclic déco. Fan de primitivisme et de futurisme, influencé par l’école de Nancy, l’esthète collectionne Louis Majorelle et les Américains Paul R. Evans et Karl Springer. Il a fondé son bureau d’architecture d’intérieur, Kravitz Design, en 2003. Hôtels (la suite présidentielle de l’hôtel Paramount Bay inspirée par Mies van der Rohe et Gabriella Crespi, à Miami), relooking de clubs (L’Arc, à Paris) ou création de céramiques pour Lea Ceramiche (Italie), tout l’inspire.
Le style. Eclectique, comme sa musique. Chic et Soul. Inspiré de ses voyages, avec une sérieuse « vibe » sixties et seventies et une prédilection pour les matériaux nobles : bois brut, métal chromé, soie, peaux, velours…
Capsule de meubles et accessoires pour CB2. à partir de 31 € le coussin (ci-dessus). Le fauteuil « Mademoiselle Kravitz », sa relecture rock du « Mademoiselle » de Philippe Starck pour Kartell, 793 €
Drew Barrymore : la plus bobo
Son CV. La petite « fiancée d’E.T. », découverte dans le film de Steven Spielberg à 7 ans, a connu trop tôt une sombre période de dérives addictives avant de faire un retour fracassant dans les années 90, notamment avec Scream. Productrice de blockbusters et films indés (Charlie’s Angels, Donnie Darko..) et réalisatrice (Bliss), cette « reine de comédies romantiques » (The Wedding Singer, College Attitude) pré-retraitée du cinéma, anime un talk-show américain qui fait la part belle à l’art de vivre.
Le déclic déco. Sa propre ligne de meubles et accessoires ? Un rêve, après le succès de Flower Beauty, marque de cosmétique vegan, et Flower Eyewear, ligne d’optique. « La décoration d’intérieur est ma vraie passion, depuis 20 ans au moins », déclarait cette touche-à-tout géniale en lançant Flower Home en 2019.
Le style. Féminin et poétique. De la couleur, vibrante, avant toute chose. Meubles d’inspiration scandinave et accessoires vintage, art de la table, déco murale, l’offre de 200 pièces fait la part belle aux formes et imprimés géométriques, aux motifs floraux, avec un soupçon de doré pour une touche bobo chic vitaminée.
Miroir à franges dorées 36 $ (environ 30 €). Papier peint collable/décollable« Jardin botanique »
39.88 $ le rouleau (soit environ 33 €).
Gwyneth Paltrow : la plus « New Age » Californienne
Son CV. Révélée par le film culte Seven, consacrée par un Oscar pour le romantique Shakespeare in Love, la blonde racée aux faux airs de Grace Kelly s’est aussi illustrée dans le cinéma d’auteur, comme La Famille Tenenbaum ou Two Lovers. Fiancée d’Iron Man dans l’univers des blockbusters Marvel depuis treize ans, elle tourne moins pour se consacrer à sa carrière d’entrepreneuse.
Le déclic déco. Goop, sa petite newsletter de bons plans art de vivre-santé-beauté lancée en 2008 s’est muée en start-up florissante, miroir de son mode de vie luxueux, mâtiné de spiritualité. Pionnière du genre, la star-gourou a créé sa marque de cosmétiques naturels, Goop Beauty, et développé son site en concept-store haut de gamme, de la mode et accessoires à la déco, librairie et art culinaire. Les grandes marques internationales (LaDoubleJ, Ladurée, Opinel) y côtoient ses pièces de collab’ exclusives.
Le style. Design et fonctionnel, entre gimmicks « New Age » assumés, écoresponsabilité et rééditions de grandes maisons (le coutelier allemand Zwilling). Finement travaillées, les pierres naturelles (jade, quartz, agate… ), textures et matières nobles (verre, coton sergé, lin, laiton, bois et encens précieux) s’y taillent la part belle.
Bougie parfumée Goop Beauty Edition 01
« Church », 79 €.
Les chandeliers en verre rose Mosser Glass x Goop, 91 €.
Article paru dans le numéro 160 de Résidences Décoration