Oser sauter le pas ! Quitter sa zone de confort pour vivre sa passion et faire rayonner dans le monde entier l’albâtre et le cristal de roche. Une histoire lumineuse, celle d’Alain Ellouz et de son atelier éponyme.
Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Entrepreneur à la tête de deux sociétés d’informatique employant 180 salariés, Alain Ellouz, sculpteur amateur, décide de changer de vie en 2005. Le déclic : un objet en albâtre, cadeau d’anniversaire qu’il crée pour son épouse en le rétroéclairant. Sidéré par l’effet obtenu, il décide de travailler cette pierre mal connue.
Fini l’informatique, terminée l’exploitation de l’ancienne fondation Cartier à Jouy-en-Jossas, Alain Ellouz se lance dans une nouvelle activité. Pour l’accompagner, il embauche Marion Biais-Sauvêtre, jeune diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Paris. Seize ans plus tard, Marion est toujours aux côtés du créateur, responsable de la production et de la création.
Son surnom : « l’œil », car elle excelle dans l’art de choisir et d’assembler les plaques de l’albâtre extrait en Espagne dans les carrières de gypse, ne retenant que le nec plus ultra, la fleur.
L’Atelier Alain Ellouz, à Buc dans les Yvelines, emploie 35 personnes, sculpteurs, designers et ébénistes travaillant la pierre opalescente comme les essences rares de bois. C’est le seul dans le monde à posséder le savoir-faire nécessaire pour maîtriser ce matériau.
Le parti pris créatif ? L’épure, pour mettre en valeur la pierre en utilisant des structures minimalistes et peu apparentes. Ses luminaires éclairent les boutiques des grandes maisons de luxe françaises. Aujourd’hui, avec un showroom à Bièvres, aux portes de Paris, et à New York, l’atelier conquiert de nouveaux marchés.
Et depuis juin 2021, l’enseigne de design la plus pointue d’outre-Atlantique, Holly Hunt, référence et distribuer les collections de luminaires Atelier Alain Ellouz. Comme quoi rien ne vaut de suivre son instinct.
Article paru dans le numéro 158 de Résidences Décoration