Pour son douzième hôtel, Fontenille Collection s’ancre sur la Côte de Granit rose en Bretagne, transformant en 4-étoiles de charme, une villa des années 1920.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Perros-Guirec, ses gros rochers sculptés par le vent et la mer, ses plages de sable blond, ses criques cachées. Une station prisée, pour ses eaux claires, son air infiniment pur, sa faune incroyable, dont la première réserve au monde, la seule en Europe, de fous de Bassan, ces immenses oiseaux pélagiques au regard bleu perçant. 28 250, recensés par drone, nichent en couple, sur l’île de Rouzic. Face à l’hôtel. Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, créateurs de Fontenille Collection, rêvaient d’un lieu hors du commun, en Bretagne. Coup de foudre lorsqu’ils tombent sur Le Manoir du Sphinx, 3-étoiles, perché en surplomb du grand large avec la plage de Trestrignel à tribord et le sentier des douaniers filant vers le phare de Mean Ruz, à bâbord. Un hôtel de famille, celle des Dupré, aménagé 70 ans plus tôt dans une villa construite dans les années 1920. « La décoration, la circulation, l’organisation des pièces dataient mais le bâtiment, lui-même en granit rose avec ses bow-windows, campait, solide, sur son rocher, non loin de celui baptisé “Sphinx” », précise Guillaume Foucher, qui avec son équipe de choc, Giacomo De Zoppi, Aleth de Fonvielle, architectes et, Gaël Tulic, chef de projet, imagine, coordonne et gère tous les chantiers du groupe.
En novembre 2024, les travaux démarrent. Ouverture programmée et maintenue mi-juin, même si quelques aménagements restent à finaliser. « L’hôtel, villa remarquable, dans un site remarquable, naturel, protégé par la loi littorale, relève des ABF, architectes des bâtiments de France. Et je dois dire que Denis Lefort, l’architecte en chef des bâtiments de France pour la région, et la mairie ont été des alliés précieux, attentifs, constructifs, comme L2A, entreprise de travaux générale. Nous avons ainsi enlevé tous les ajouts postérieurs aux années 1950 pour redonner à la demeure son style début XXe siècle. Sous l’impulsion de Denis Lefort, avec Boris Le Noane, architecte à Lannion, nous avons modifié côté soleil levant, un bâtiment ingrat en ardoises pour créer un spa et deux chambres dans une enveloppe en osmose avec la villa principale : murs recouverts de granit, éléments décoratifs en bois peint en blanc, grandes baies sur la mer. » Quant à la déco, elle renoue avec les années 1920-30 : panneautage de bois sur les murs, céramiques au sol, laiton de-ci de-là comme sur un vieux gréement. Dans les chambres, le sable d’étale en majesté, des têtes de lit en papier japonais Pierre Frey, des tissus texturés Pierre Frey et Caravane, du mobilier de la Maison Iodée. Un sable que la mer et le ciel, s’invitant par les fenêtres, inondent de bleu. « Seul regret, confie Guillaume Foucher, ne pas avoir pu baptiser notre hôtel Les Fous de Bassan, nom protégé, comme les oiseaux. »






Les Bassans, aujourd’hui c’est…
Une splendide composition au sol, de la céramiste Lauriane Maussion de deux fous de Bassan, accueillant les hôtes, 25 chambres et suites tournées vers la mer. Une cuisine, terre mer, du jeune chef Paul Dumez. Et surtout une demeure labellisée Clé Verte et BREEAM Very Good, qui mesure l’impact environnemental des bâtiments.
Article paru dans le numéro 183 de RD – Résidences Décoration.




