Jouer, dans cette villa à quelques minutes à pied de la plage de Tahiti, du village et du port, avec les matières, les formes, dada de David Granata, créateur avec Karine Mery du studio Oreka Architecture.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Photos Nicolas Anetson
Mondain et amoureux de Saint-Tropez, aimant y vivre et y recevoir ses amis, ses relations, un homme d’affaires spécialisé dans l’hospitalité d’exception, a l’opportunité, il y a quelques mois, d’acheter sur un terrain de 11 000 m2, trois villas en enfilade. Un ensemble immobilier au calme, avec une vue dingue sur l’anse des Canoubiers et sur l’Esterel. La propriété, plantée de vignes, jouit d’une localisation remarquable à quelques minutes à pied du port, de la plage de Tahiti, celle qu’il préfère, sur la baie de Pampelonne avec ses cinq kilomètres de sable fin bordant les eaux méditerranéennes les plus limpides de la presqu’île tropézienne. En prime, elle jouxte quasiment les 12 hectares du Château de La Messardière, hôtel cinq-étoiles d’Airelles Collection. Le Spa Valmont, comme les restaurants et les bars sont accessibles aux personnes ne résidant pas dans le palace. Un plus.
Le nouvel acquéreur élit la plus grande maison de 900 m2, comme résidence personnelle. Les deux autres, il les destine à la réception pour sa « bande » et sa famille, et à la location quand la saison bat son plein. Les trois villas, totalement indépendantes, jouissent chacune d’un jardin, d’une piscine et d’un spa jacuzzi intérieur. Leurs occupants partagent seulement le vignoble de la propriété pour s’y promener, y cueillir quelques grappes de raisins. L’avantage de cette implantation en enfilade : rester totalement indépendants, chez soi ou au contraire, si on loue en même temps que des proches, des amis, passer de l’une à l’autre des maisons sans souci, se recevoir tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre.
Pour que ces demeures répondent aux critères de confort du nouvel occupant, à ses exigences esthétiques, après avoir obtenu les permis de construire, il mandate l’architecte tropézien François Vieillecroze pour modifier et agrandir les trois villas. Celui-ci s’associe avec David Granata, dont il apprécie le travail pour concevoir et superviser l’ensemble de la décoration intérieure. Consignes reçues, explique David, « aménager une pépite haut de gamme, élégante, raffinée facile à entretenir et à vivre au quotidien, pouvant tout à la fois accueillir de nombreux invités mais agréable et fonctionnelle lorsque le propriétaire y séjourne seul. J’ai beaucoup échangé avec le commanditaire, noué peu à peu des liens d’amitié, de complicité, pour le comprendre, comprendre son mode de vie, deviner ses envies. Son souci premier : que cette maison soit sienne, ayant dès son achat éprouvé un attachement émotionnellement fort pour le domaine. Nous avons donc rédigé, ensemble, en parfaite adéquation, le cahier des charges. Il voulait que son domaine perché sur une colline, soit à la hauteur du paysage mêlant le vert de la campagne au bleu de la mer et à l’argent de l’Esterel. Un paysage époustouflant quelle que soit la saison. Intérieur comme extérieur devaient être bluffants. C’est ainsi que nous avons ensemble opté pour des matériaux haut de gamme, notamment des bois rares traités par la maison d’ébénisterie d’art de François Hertrich, de la pierre de Luget, du marbre, des meubles indoor et outdoor, des accessoires de designers, que j’ai en majorité trouvés dans le concept store B&B Italia à Saint-Tropez. Côté couleurs, j’ai choisi une palette s’harmonisant avec les matériaux. Pour le jardin, nous avons travaillé avec David Adriansen, architecte paysagiste DPLG, installé depuis quinze ans dans la région. Il maîtrise parfaitement la flore avare en eau, capable de s’adapter au climat, au terrain, et jongle entre les époques de floraison pour que le jardin soit toujours fleuri. Son parti pris, le même que le mien et celui du propriétaire : efficacité, esthetique, durabilité. Trio gagnant au long cours. »









David Granata, Directeur artistique et décorateur

David Granata se définit comme un directeur artistique mariant art, architecture et décoration. Ce qui explique son parcours. Jeune graphiste, il participe, après ses études, au mouvement Art et Architecture à la Villa Noailles. Il y expose ses premières peintures en 1998. En parallèle, il décore, avec des architectes, des lieux emblématiques avant, en 2010, d’ouvrir ses premiers bureaux, Artchi 3D. En 2018, avec l’architecte Karine Mery, ils créent à Saint-Tropez, OREKA architecture, collaborant avec de grands noms du design tels qu’India Mahdavi, Christophe Pillet, etc.
Article paru dans le numéro 182 de RD – Résidences Décoration.




