Érigé sur les rives de l’Arno en 1432 par Filippo Brunelleschi, le plus grand architecte et artiste de l’école florentine, le palazzo ajoute au plaisir de séjourner dans la ville où l’histoire se lit dans chaque palais, chaque rue, chaque pont.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
«Il y a des villes comme Florence… qui portent le voyageur, le soutiennent à chaque pas et rendent sa démarche plus légère », écrivait Albert Camus dans ses carnets. Oui, Florence transporte d’allégresse, d’émotions, de plaisirs, submerge de nostalgie, de beauté, celles et ceux pour qui les réalisations des artistes et artisans enchantent les voyages. Celles et ceux qui aiment contempler les toits que le soleil couchant dore avec délicatesse, écouter les cloches sonner l’angélus et surprendre le clapotis de la rivière empressée. Florence égraine sur leurs pas ses palais, ses églises, ses musées, du Duomo, Cattedrale di Santa Maria del Fiore, dont Brunelleschi a signé le dôme en terre cuite, à la Galleria dell’Accademia où le David de Michel-Ange aimante les regards, et le Ponte Vecchio du XIVe siècle que le St. Regis dévoile. Cinq-étoiles du groupe Marriott, chef-d’œuvre parmi les chefs-d’œuvre, incontournable, encadré, comme une toile de Jona Ostiglio, peintre paysager du XVIIe siècle, entre les rives de l’Arno et les collines émoussées. Une atmosphère qui éveille tous les sens. Dès le lobby on plonge dans une autre dimension, celle des palazzi remarquables avec lustres monumentaux, plafond vitrail, galerie déambulatoire, ponctuée de balconnets où s’ébrouent, depuis le xviiie siècle, les dieux de l’Olympe de Tommaso Gherardini.
Le personnel prompt à accueillir, invite volontiers avant de gagner sa chambre et selon l’heure, à prendre le thé (une spécialité de l’hôtel avec une sommelière dédiée) au Winter Garden Bar qu’affectionnaient la reine Victoria et sa suite, ou un Bloody Mary Origin qu’un barman créa en 1934 et dont Madonna, cliente fidèle, raffole.
Et ses fameuses 81 chambres et 18 suites aussi esthétiques qu’ultra-confortables ! Aux puristes nostalgiques, les chambres « historiques » avec dorures à l’or fin, soie damassée, lit à baldaquin ou à dais, fauteuils profonds, miroirs piquetés trahissant l’âge, portraits aux visages nobles et sévères. Aux contemplatifs, romantiques, celles avec balcon surplombant l’Arno. Aux épris de bien-être, les Iridium Suites Spa par myBlend pour recevoir, dans le secret de « ses » appartements, des soins personnalisés, et aux fashion victims, la Bottega Veneta, imaginée par la maison de mode éponyme. Car la mode, en Italie, fait partie intégrante de l’art de vivre.




À votre service
Le rêve, non ? Bénéficier, de jour comme de nuit, d’un majordome à votre service pour, selon vos désirs, faire et défaire votre valise, préparer votre bain, repasser vos vêtements, interagir avec tous les services pour organiser au mieux votre séjour, vous réserver la meilleure table, par exemple à Il Conventino, restaurant étoilé du palace. Un vrai plus, réservé aux hôtes des chambres Premium de luxe avec vue sur l’Arno et à ceux des suites.
Article paru dans le numéro 181 de RD – Résidences Décoration.




