Raréfaction des énergies fossiles, réchauffement climatique, hausse du prix de l’énergie… c’est l’heure d’adopter une attitude plus responsable en passant à des équipements écorespectueux.
Texte Bénédicte Le Guérinel
Autoconsommation électrique
Les panneaux solaires photovoltaïques produisent de l’électricité. On les installe généralement sur une toiture, mais d’autres solutions peuvent être envisagées : sur le sol du jardin, sur un mur, une terrasse, une pergola, un garage, un abri de voiture… L’important est qu’ils soient bien exposés et loin des zones d’ombre (antennes, cheminées, arbres, lignes électriques, etc.).
De plus en plus de consommateurs s’intéressent à l’autoconsommation. Le principe consiste à utiliser l’électricité produite pour faire fonctionner les appareils électroménagers du foyer au lieu de la revendre au réseau. C’est une solution intéressante pour qui veut s’engager dans une démarche d’énergie écoresponsable et pour éviter de subir les hausses de prix de l’électricité.
On trouve aujourd’hui des kits solaires à installer soi-même, moins onéreux que les panneaux photovoltaïques en toiture, qui permettent de couvrir une partie des besoins courants en électricité. Il est possible de brancher plusieurs modules ensemble via des connecteurs afin de renforcer la puissance de production. Il existe deux types de kits. Un système solaire autonome (avec batterie) permet d’éviter de passer par le réseau. Cette solution est particulièrement adaptée aux sites isolés ou encore aux camping–cars et aux bateaux. Avec un kit solaire pour l’autoconsommation, en revanche, le but est d’optimiser la production d’électricité pour limiter le recours au réseau. Il faut demander une convention d’autoconsommation sans injection (CACSI) sur le site d’Enedis. Si vous souhaitez installer plusieurs kits et valoriser votre éventuel surplus en l’injectant dans le réseau public, il vous faut faire une demande de raccordement auprès d’Enedis et signer un contrat de raccordement, d’accès et d’exploitation (CRAE).
Pompes à chaleur
La pompe à chaleur, ou PAC, est un bon système pour se chauffer de façon écologique. On parle de PAC air-eau quand l’appareil puise les calories de l’air extérieur et les utilise via des émetteurs de chauffage à eau : plancher chauffant ou radiateurs à eau. Les modèles air-air, quant à eux, fonctionnent sur le même principe mais ils restituent la chaleur sous forme d’air chaud diffusé par des ventilo-convecteurs (muraux ou encas-trés au plafond) ou un diffuseur centralisé (un réseau de gaines dessert l’ensemble des pièces de la maison). Les PAC géothermiques, enfin, extraient les calories présentes dans le sol grâce à des capteurs souterrains puis les restituent comme les modèles air-air ou air-eau.
Les pompes à chaleur basse température, associées à des radiateurs
à chaleur douce ou à un plancher chauffant, offrent le meilleur rendement. Certains modèles de PAC air-air sont réversibles pour rafraîchir l’air en été, à la façon d’un climatiseur.
Lors de l’achat, il convient de vérifier le coefficient de performance (COP) de la pompe à chaleur. Plus il est élevé, moins l’appareil consomme. On considère qu’une pompe à chaleur est performante à partir d’un COP de 3. Autre élément à vérifier : le niveau sonore, certains modèles étant bruyants, pouvant donner lieu à des querelles de voisinage. Les nouvelles PAC sont souvent dotées de la technologie Inverter, qui adapte la puissance de fonctionnement aux besoins en temps réel pour ne consommer que la quantité d’énergie nécessaire. Résultat : des économies d’énergie de 30 à 40 %, une PAC moins bruyante et une durée de vie supérieure.
On trouve aussi des PAC hybrides, qui associent une PAC air-eau à une chaudière à condensation. En fonction de la température souhaitée et de la température extérieure, un système automatisé choisit s’il faut plutôt recourir à la pompe à chaleur, à la chaudière ou aux deux. Cette programmation est intelligente et permet d’opter pour la meilleure combinaison possible.
Des aides financières pour les pompes à chaleur
Les pompes à chaleur (PAC) font partie des équipements de rénovation énergétique et sont donc éligibles à certains dispositifs comme Ma Prime Rénov’, l’éco-prêt à taux zéro, la TVA réduite à 5,5 % et les certificats d’économie d’énergie (CEE). En 2023, l’aide Ma Prime Rénov’ est de 4 000 à 10 000 euros pour les PAC géothermiques ou solarothermiques, et de 2 000 à 4 000 euros pour les PAC air-eau. Les PAC air-air, en revanche, n’y ont pas droit.
Domotique et économies d’énergie
Le chauffage connecté permet d’ajuster en temps réel la température du logement en ne consommant que ce qui est nécessaire selon les horaires, la présence ou non des occupants et la météo. On peut ainsi réaliser jusqu’à 30 % d’économies. De même, avec des fenêtres connectées, on programme les plages d’aération. Les modèles les plus intelligents peuvent s’ouvrir et se refermer seuls en fonction de la température afin d’assurer un bon confort thermique à l’intérieur, là encore avec des économies à la clé.
Article paru dans le supplément Résidences Rénovation du numéro 170 de Résidences Décoration.
