Divine exubérance à Rome : 3 hôtels coups de coeur

Entre ses statues, ses mille et un clochers, ses musées, ses villas Renaissance, ses jardins romantiques, loin d’être ville-musée, le charme, la vitalité, le bagou de ses habitants la parent de fantaisie, de légèreté. Amore, seduzione !

Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû

Rome révèle ses trésors, ses mystères, son ambiance, en flânant. Sans but précis. Elle touche en plein cœur, avec ses chefs-d’œuvre taillés dans le marbre, ponctuant les places et les fontaines, ses peintures illuminant les plus petites églises, des Caravage de la chapelle Cerasi aux Raphaël de Sainte-Marie-du-Peuple. De ses marchands aux étals gourmands débordants de charcuteries, de fromages, de glaces, de pangiall’oro, de ses stylistes taillant leur délire dans les plus belles étoffes, de ses designers audacieux jonglant avec les couleurs, les matières. Rome emporte dans son tourbillon, éblouit en un tournemain. Pas étonnant qu’en août dernier, Emily Cooper, pour la saison 4 d’Emily in Paris, se soit offert une escapade chez Romulus et Rémus. Et que ses quartiers évoluent, attirant au gré des modes, de nouveaux habitants. Ainsi de Monti, de San Lorenzo, désormais repaires assumés des bobos, des artistes, ou de Garbatella avec sa cité-jardin, autrefois ouvrière. Rome fait aussi sa mue hôtelière, ouvrant à tout va de nouvelles adresses. Trois coups de cœur.

Romeo, Roma : l’aristocrate

Tout nouveau, le deuxième hôtel de la Collection Romeo en un palais du XVIe siècle près de la piazza del Popolo, revu par le cabinet de Zaha Hadid. Les lignes fluides, rondes de l’architecte décédée, le marbre de Carrare, la pierre de lave, le macassar, mettent en valeur les fresques historiques. Et les nombreuses œuvres d’art contemporaines juxtaposées avec des œuvres antiques racontent la ville. Rome, grandiose, qui se livre des 74 chambres et dévoile dans le patio ses entrailles archéologiques. Rome teintée de France à travers son spa Sisley et le restaurant d’Alain Ducasse.

Fresques du XVIIe siècle et mobilier de Zaha Hadid dans une des suites Fresco de l’hôtel Romeo Roma. © Chris Dalton
Trésors archéologiques, visibles dans le patio de l’hôtel Romeo Roma. © DR

theromeocollection.com

L’Orient-Express La Minerva : la renaissance 

En parallèle du lancement du train La Dolce Vita Orient-Express d’Accor, La Minerva amorce le retour des hôtels Orient-Express. Le cadre : le palazzo Fonseca, édifié en 1620 par la famille éponyme, racheté en 1811 par les Sauve, Français, qui le transforment en hôtel. Le style, très personnel du décorateur en cour, Hugo Toro. Et, ce qui signe sa différence : les touches Art déco, les vues de certaines des 93 chambres, le toit-terrasse avec la Voliera, bar-restaurant qui offre à ses convives les plus belles échappées jusqu’à la basilique Saint-Pierre.

En avril, ouverture par Accor de l’hôtel La Minerva, amorçant le retour des hôtels Orient-Express et la mise sur rails du train La Dolce Vita. © Mr. Tripper
© Mr. Tripper

laminerva.orient-express.com

Villa Médicis : l’artiste 

Au milieu d’un parc de 7 hectares, siège de l’Académie de France, résidence d’artistes, la Villa abrite 12 chambres, dont 3 historiques, Galilée, Debussy, Turque, redécorées par India Mahdavi. Atouts de choc : la taille 70 m2 pour les historiques, 40 m2 pour celles dites classiques, la vue et le calme absolu, le prix raisonnable pour un tel lieu, 280 € et 450 €.

Meilleur plan: loger dans une des chambres désignées par India Mahdavi de la Villa Médicis, enclave culturelle française. © Daniele Molajoli
© François Halard

standard@villamedici.it

Article paru dans le numéro 181 de RD – Résidences Décoration.

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