Lors de la Paris Design Week, le créateur espagnol d’envergure internationale de surfaces et revêtements à la technologie innovante, Cosentino, s’associe à l’Ecole de Camondo pour mettre en lumière le travail réalisé par des étudiants durant un workshop mené sur deux de leurs matières phares : Silestone et Dekton.
Le but de ce workshop était de réinterpréter, revisiter les matières, les sortir de leur cadre traditionnel de revêtements de surface pour la cuisine ou la salle de bain. L’imagination de ces futurs designers pouvait être poussée à son paroxysme en mettant en application des projets utilitaires ou purement artistiques destinés à prendre place dans l’espace urbain.
Les quatre meilleurs projets ont été présentés lors de la Paris Design Week et tous ont un point commun, allier art et espace public. Tous ces projets mettent en avant l’accessibilité, la vulgarisation de l’Art ; l’œuvre se fondant dans la nature tout en la sublimant.
Le premier projet est celui de Christina Chang, SenWen Tan et Rui Zhang : Vêtements – Revêtements. Celui-ci est inspiré de la structure des armures corporelles anciennes pour réaliser des équipements de tuiles agrafées articulées servant d’abri-bus, véhiculant le mouvement, le tout en Dekton, matière hautement résistante de Cosentino.
Vient ensuite Dots de Selma Berkane et Mona Hariri qui se servent des chutes de matériaux de lavabos et éviers pour créer des parois ou sols extérieurs où le sable et le gazon deviennent le joint naturel de cette structure. Cette dernière se fond dans le sol, prend ses racines, tout en délimitant un espace et en insufflant de l’art et un côté unique au paysage urbain.
Le troisième projet, Filtro de Marion Frechet Robineau, Roxane Villard Vuitton et Manon Cauquil s’inspire des anciens moucharabieh, système de ventilation naturelle forcée, repris pour la construction du Louvre à Abu Dhabi et du Mucem à Marseille, pour réaliser en Dekton cette paroi filtrant la lumière. Cette technique de découpe au jet d’eau permet de réaliser une structure où les jeux de lumières s’animent au fur et à mesure de la journée en des motifs graphiques créant ainsi des impressions uniques. Ce système de parois ouvertes permet également de fondre les édifices dans l’espace urbain, de communier avec la nature, de laisser entrer cette dernière dans les demeures afin que les deux ne fassent plus qu’un.
Notre coup de cœur revient au dernier projet, Just an illusion de Gaspard Pellerin et Charles Tutin qui prend le parti de créer des équipements d’espace urbain immersifs en Dekton, en noir et blanc. Cette dualité de couleur n’est pas vaine et s’inspire notamment du travail de Daniel Buren ou encore de Sol Lewit. De l’ombre nait la lumière, et ces équipements en trompe-l’œil et perspective rappellent ce goût des artistes pour ce procédé imaginatif et technique dont Michel-Ange était adepte afin de créer un jeu avec le spectateur qui devient acteur en utilisant cette œuvre mis au service de la ville. Là encore, la robustesse des matériaux de Cosentino s’avère idéale pour cela. Ce projet est celui qui se révèle être le plus interactif et accessible au public ; ce qui est le but premier de l’Art : la transmission de connaissance et d’émotions, la notion de partage.
Cette nouvelle édition du Cosentino Design Challenge met une fois de plus en lumière de jeunes talents remplis de créativité, qui réfléchissent à détourner les fonctions premières des matériaux, leur nature, mais aussi se servent des chutes de matériaux pour les réutiliser dans une pensée écologique. Cela montre l’ouverture d’esprit de cette entreprise encline à fournir ses matières premières pour la réalisation d’éléments sortant de son domaine de compétence, et la force du Dekton et Silestone qui s’adaptent aussi bien à une utilisation domestique en cuisine ou salle de bains, qu’à l’espace public en devenant œuvre d’art.
Texte: Anne-Sophie Coussens – Photos: DR