Le festival Jardins, jardin a fêté ses vingt ans au printemps en investissant les allées du parc de la villa Windsor, au bois de Boulogne. Un cadre idyllique pour s’immerger dans le monde du jardinage et du paysagisme.
Texte Marie Godfrain
Au cœur du bois de Boulogne, la villa Windsor s’est longtemps cachée à l’abri des regards. Résidence de style néoclassique construite au XIXe siècle, elle est célèbre pour avoir abrité les amours du duc et de la duchesse de Windsor, l’ex-roi Édouard VIII et Wallis Simpson, après son abdication. Un cadre bucolique, historique et raffiné qui s’est ouvert pour la première fois au public à l’occasion du vingtième anniversaire du festival Jardins, Jardin. Les festivaliers naviguaient dans les allées entre une douzaine de grands jardins éphémères proposés par des professionnels, comme la création « Les rhéophytes », imaginée par l’entreprise de paysage Horticulture & Jardins, composée de plantes tout-terrain qui s’épanouissent autant les pieds dans l’eau qu’au sec et supportent ainsi les conditions climatiques extrêmes de notre époque. La visite se poursuivait avec une série de balcons de poche et de jardins et potagers compacts, une mine d’idées à emporter chez soi ou à confier à l’un des nombreux professionnels qui partageaient leur savoir-faire. Un voyage au cœur de la verdure auquel s’est associée la maison Chanel, qui mettait à l’honneur l’Iris pallida, ou iris pâle, une senteur à la fois fleurie et boisée que l’on retrouve dans plusieurs de ses parfums, notamment Chanel N° 5 et N° 19, à travers une visite immersive, qui se déroulait dans un labyrinthe planté d’iris…
Ultra-complet, Jardins, jardin proposait aussi aux amateurs des conférences, où des spécialistes abordaient tout au long du week-end des sujets aussi variés que les plantes « biofaitrices » ou l’histoire du bois de Boulogne, nouveau refuge de ce festival unique.
« Une manifestation porteuse de fond » : 3 questions à Pierre-Alexandre Risser et Xavier Laureau, cofondateurs de Jardins, Jardin
Quelle est la singularité de ce festival
Nous sommes le seul événement qui montre autant de jardins éphémères dans une ambiance de fête de famille. C’est aussi une manifestation porteuse de fond, nous ne défendons pas des décors mais un écosystème vivant. La biodiversité est sous nos pieds, à nous de savoir la préserver. Et c’est ce que tous les professionnels démontrent avec beauté à chaque édition.
Quelles sont les grandes tendances du jardin relayées cette année par Jardins, jardin ?
Le thème de la nature cultivée que nous avions choisi comme fil rouge de notre édition 2024 a inspiré les professionnels, qui ont présenté des matériaux naturels et d’autres qui se recyclent aisément (bois de forêts françaises, rochers…). Nous avons aussi proposé de nombreux petits jardins, potagers et balcons sources d’inspiration qui ont beaucoup plu, et notamment un balcon en végétaux très résistants. Nous avons également constaté un engouement particulier pour les cuisines d’été.
Quel bilan tirez-vous de la première édition de Jardins, jardin dans le parc de la villa Windsor ?
Si la pluie a gâché la fête, nous avons accueilli un public varié, du curieux venu vivre l’expérience Chanel aux aficionados des jardins, en passant par les amoureux de patrimoine qui venaient découvrir la villa Windsor. En effet, notre situation au milieu des arbres de ce parc a du sens pour notre événement.
La contemplation selon Bleu Petrol
Partageant la même vision de l’art de vivre à la française, le groupe Bleu Petrol, auquel appartient Résidences Décoration, s’est naturellement associé au festival en proposant un jardin éphémère qui invitait à la contemplation et à l’oisiveté. « Une ambiance poétique portée par des notes fleuries et méridionales », selon son concepteur, le paysagiste Franck Serra. Dans ce cadre romantique, le visiteur était invité à se prélasser sur du mobilier Musola et à se laisser bercer par la beauté environnante.
Prochaine édition : du 21 au 25 mai 2025, parc de la Villa Windsor, Bois de Boulogne, Paris 16e.
Plus d’informations : www.jardinsjardin.com
Article paru dans le numéro 177 de Résidences Décoration.